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Par Eacil

Dossier Sonic The Hedgehog

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Comment ne pas penser à ce hérisson adulé du monde entier (c'est un euphémisme car le personnage Sonic a reçu une étoile au Metreon Walk of Game comme le personnage le plus emblématique des jeux vidéo ^^) sans que nous, amoureux de Mega Drive, tirions une petite larme de nostalgie ?
Tout démarre en 1990 alors que Nintendo et Nec ont la main mise sur le monde du jeu vidéo au Japon (rappelons le faible succes de la Mark III face à la Famicom) Sega se doit de trouver sa mascotte emblématique pour contrer le célèbre plombier de chez Nintendo. C'est à l'occasion d'un concours interne lancé par le PDG de Sega, Hayao Nakayama, que messieurs Yuji Naka et Naoto Oshima réussirent à proposer une mascotte digne de ce nom. Lors de ce concours, Sonic faillit même être remplacé par un tatou ! Oshima s'occupait du design tandis que Naka se concentrait sur le gameplay, cette future mascotte devait ravir par sa rapidité et sa très grande maniabilité. En effet, les développeurs voulaient l'antithèse de Mario, ou tout du moins que nul ne puisse prétendre au plagiat du plombier moustachu. C'est donc en 1991, année fameuse pour le jeu vidéo, que Sonic dévoile sa rapidité sur Mega Drive ; environ un an après avoir été présenté au Tokyo Toy Show et aux USA dans le célèbre salon CES.

Sonic The Hedgehog (Juillet 1991)

Ce fut le premier du nom qui marqua le départ vers la célébrité pour la Sonic Team dirigée par Yuji Naka et Naoto Oshima. Voilà un énorme succès pour la Mega Drive qui peut alors se repositionner dans la course. Il faut savoir que Sega utilisa une campagne de pub massive pour le hérisson bleu et submergea le marché par des goodies en tout genre, ce qui ne fit qu'accroître sa renommée. Sonic montra sa frimousse au Japon, en Europe et aux USA. On fit même une version pour Master System (très bien implantée en Europe) et Game Gear, même si ces versions ne pouvaient rivaliser avec celle de la fameuse 16-bits.

Histoire

Sur la Planète Mobius, un chercheur nommé Ivo Robotnik concentre toute son énergie afin de percer le secret des Emeraudes Chaos car elles sont source d'énergie infinie et quiconque sais s'en servir peut créer de prodigieuses choses ! L'île tombe sous ses mains avec tous les animaux qu'il transforme en robots pour les besoins de son armée. Il rêve à présent de devenir le maître du monde grâce à la toute puissance des Emeraudes... Tous les animaux ? Non, Sonic le hérisson a pu s'échapper grâce à sa rapidité et il doit à présent sauver le monde des sales pattes de Robotnik en s'emparant avant lui des Emeraudes Chaos. Soyez Sonic, soyez atomique !


Parlons maintenant un peu plus de ce qui fit de Sonic une légende dans le monde des jeux vidéo : une histoire qui est on ne peut plus élémentaire mais qui reste efficace, après tout Sonic est un jeu qui se veut simple. D'ailleurs, ici on pousse la simplicité jusqu'à n'utiliser qu'un seul bouton pour toute les manœuvres (excepté la direction). A, B et C, on saute dans tout les cas, pour détruire les ennemis on leur écrase le sommet du crâne. Cela tient en peu de chose : Sonic est fun et rapide. On privilégie la vitesse avec des terrains fait pour, tout est fluide, des loopings à gogo d'où l'on sort en fusant pour enchaîner avec un tremplin et des kilomètres de tunnels endiablés. Il n'est pas non plus question de finir le niveau en dix secondes car l'exploration de passages secrets est tout aussi jouissif malgré le temps qui vous est imparti pour finir le level (dix minutes tout au plus, c'est bien suffisant).


Écran titre et un looping dans le premier niveau Green Hill Zone.

Sonic se compose de 6 mondes, eux mêmes divisés en trois actes mais l'existence de niveaux bonus pimente le tout. Niveaux particulièrement bluffant avec cette fausse 3D qui était une révolution à l'époque. Votre mission est donc de récupérer les fameuses Emeraudes du Chaos qui sont aux mains du méchant Robotnik. Vous évoluez dans un niveau "flottant" dans lesquels la vitesse se réduit ou augmente progressivement selon vos actions et où les décors effectuent des rotations qui vous déstabilise.Ce principe novateur a fait de la Sonic Team une équipe gagnante...

Nouveau concept aussi que ce système d'anneaux pour remplacer l'éternelle barre de « vie », on peut les ramasser à la pelle sur le sol, dans les airs, ou avec des télés. En effet, elles parsèment les niveaux pour donner les bonus. Les bagues et les télévisions sont des éléments récurent de la série. Il n'empêche que c'est beaucoup plus agréable de se balader en sachant que l'on est immortel tant que l'on tient dans sa main une de ces bagues d'or. Chose fort utile pour vaincre les boss.


Sonic en mauvaise posture dans Labyrinth Zone, mais qui joue la tête en bas dans Scrap Brain Zone.

Et quel boss ! Robotnik, celui qui était destiné à devenir une mascotte au rabais. En effet, il faisait parti des prototypes que l'on proposait pour contrer Mario. L'histoire ne voudra pas de lui pour jouer un tel rôle. Robotnik alias Eggman, avec sa forme d'?uf à la coque, doté d'une bonne dose de méchanceté, devient l'incontournable méchant de la série. Il vient vous hanté à chaque fin de monde sur sa petite Robotnik-mobile et c'est avec plaisir que vous le voyez s'enfuir, avant d'appuyer sur le déclencheur en haut de la prison pour libérer tout vos amis, les petits animaux, et clore le monde.

Il ne faut pas oublier les graphismes superbes pour une console 16-bits, tout est fait pour la rapidité d'action mais cela n'empêche pas la prise en main d'être agréable. En outre, pour un titre aussi parfait, il faut une bande son à la hauteur du soft. C'est réussit et c'est signé Masato Nakamura, qui joue d'ailleurs toujours dans le groupe Dreams Come True.


La ville-casino, Spring Yard Zone, ainsi qu'une longue descente dans Star Light Zone.

Chaque jeux a ses défauts et Sonic n'en est pas dépourvu même si la prouesse technique réalisée restera profondément gravée dans le c?ur de tout fan de Sega. A défaut de privilégier la vitesse, Sonic se finit très rapidement. Nul besoin de passwords, quelques heures suffisent pour en voir le bout. De plus, la difficulté est peu présente. Sonic est une véritable autoroute.




Sonic The Hedgehog 2 (Novembre 1992)

La fameuse suite tant attendue débarquera à la fin de l'année 1992 et c'est sans doute le meilleur des Sonic. Il est même vendu avec la console comme faire valoir avec une compile intitulé « Mega Games II » pour réactiver le marché de la Mega Drive en puissance dans les trois zones du marché mondial ! Cette fois si, la réalisation de Sonic 2 sera sous la direction des américains de STI qui ont notamment été les créateurs de Kid Chaméléon. Comme pour le premier opus, une version Master System et Game Gear verra le jour mais perdra beaucoup de crédit car peu fidèle à la version originale, le but étant de sauver Tails. Cette version sortira un peu avant celle sur Megadrive d'ailleurs.

Histoire

Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures ! L'histoire est la même !
Sonic a retrouvé ses amis et d'ailleurs, parmi ceux-ci, on peut maintenant apercevoir un nouvel arrivant : Tails, le renard à deux queues qui est le plus grand admirateur de Sonic. Arrive Robotnik, les yeux envahis par la rage et la vengeance, qui réduit à nouveau Mobius en un vaste champ de bataille. Robotnik dispose d'une arme ultime nommé l'Oeuf de la Mort, une planète entièrement robotisée. Bien sur Sonic est là et va refaire le ménage mais cette fois ci avec...son ami Tails qui se connaît des talents d'aviation.



Tails, le nouveau compagnon de Sonic

Donc un nouveau Sonic encore plus en forme avec un design encore plus beau, encore plus grand, mais toujours aussi fun !
Cette fois ci les niveaux sont plus longs, pour ne pas dire géant, si l'on compte les caches bien plus nombreuses comme pour Casino Zone. On pallie les défauts du précédent opus par un gameplay plus travaillé avec l'arrivé du Spin Dash, qui donne une nouvelle dimension au gameplay ! Les niveaux gagnent en vitesse, décoiffant !.


Écran titre de Sonic 2, puis les options avec le Sound Test et le choix du personnage.

Tails est là pour une partie à deux en écrans splittés qui n'est pas franchement une réussite mais qui n'empêche pas de passer de bons moments, en effet, les deux écrans sont écrasés et ne sont pas du plus bel effet pour garder la vitesse du scrolling, de plus ce mode est sujet à de nombreux ralentissements lors de phases un peu trop gourmandes en calcul.

Au niveau de la musique, on retrouve Masato Nakamura ainsi que de nouveaux morceaux encore plus "speed" qui nous entraîneront dans des spirales de loopings et de vitesse pure pour la plus grande joie des fans de Sonic! Comment ne pas oubliez le fameux "Sega" à la présentation des logos?


Le fameux mode 2 joueurs en écran splité, ainsi que le nouveau Special Stage !

Autre nouveauté qui a son importance, le nouveau stage bonus ! Une course à l'éternelle Emeraude Chaos dans un tube en 3D où vous pouvez effectuer des 360°. Mais maintenant, obtenir la totalité des Emeraudes Chaos vous assure un nouveau mode : devenir Super Sonic! En effet vous devenez invincible dans cette nouvelle forme encore plus puissante. Le hérisson bleu vire au jaune, petit inconvénient, le Super Sonic consomme énormément de bagues d'or et votre jauge diminue progressivement jusqu'à toucher le zéro fatal, moment ou vous redeviendrez un simple Sonic.


Casino Night Zone, la ville casino de Sonic 2, remplaçant de Spring Yard Zone, et Aquatic Ruin Zone, le niveau de l'eau :p

Sonic 2 est sans doute (même beaucoup le mette sur un seuil d'égalité avec Sonic 3 & Knuckles) le mieux réussi et STI n'a pas lésiné sur sa conception, on table sur des nouveautés et encore plus d'originalité. Ce titre, on ne s'en lasse en aucun cas, tout ce qu'on lui reproche est la présence d'un mode deux joueurs surfait et pas très agréable face à l'aventure solo. Même si le plaisir d'une partie à deux reste toujours aussi efficace !




Sonic Spinball (Décembre 1993)

Avec ce nouveau Sonic sortit en fin 1993, on part à la conquête des jeux de flipper ! Ce sont encore les américains de STI qui vont - sans Naka et Yasuhara - continuer dans l'originalité et tenter un nouveau concept pour accueillir encore plus de fans. Seule une version Game Gear sera reproduit en 1994.

Histoire

Cette fois ci, on observe une coupure dans la série. En effet, Sonic Spinball est un épisode à mettre à part et qui ne suit pas la chronologie de la série. Ici, Robotnik, dans sa folie de devenir le maître du monde, décide de s'installer dans une petite île volcanique. Il puise toute la puissance de la lave pour créer son armée de robots destructeurs à partir de sa nouvelle forteresse, j'ai nommé la "Veg-O-Fortress". Bien sur, Sonic est là! Hérisson omnipotent, il décide de se lancer à l'assaut de la forteresse avec son ami Tails. Malheureusement, Robotnik prévoit l'attaque et son système de protection abat l'avion de Tails, laissant Sonic seul contre l'immense forteresse remplit de pièges. L'histoire débute dans les égouts...


Sonic Spinball est un titre à part car il ne plaira pas forcément à tout le monde Cela n'empêchera pas une nouvelle approche de la série. En tout cas, la réalisation est ce que l'on attend à présent de la Sonic Team. Il n'y a rien à dire. Sonic remplace donc la bille et que la Veg-O-Fortress de Robotnik est un immense champ pour jouer au flipper.


Écran titre de Sonic Spinball, puis une image extraite de l'introduction du jeu.

On retrouve tout de même le charme de Sonic. Nous avons même droit à quelques rares séquences à pieds pour nous montrer que la Sonic Team pense à ceux qui ont le mal de l'air. Votre mission sera d'ailleurs de retrouver les Chaos Emerald.

Les stages sont au nombre de 4, ils s'étalent sur plusieurs niveaux comme le premier monde qui est le level des égouts. Vous démarrez dans une zone humide et finirez dans un environnement rongé à l'acide vert. On clôt le level en attrapant toute les Emeraudes Chaos qui, au fur et à mesure, vous débloque la suite du level jusqu'au boss final qu'il faudra proprement exterminer.
A savoir, ces niveaux sont d'une très grande difficulté !! Sonic Spinball est l'épisode de la série qu'il faut déconseiller à ceux qui jettent leur manette. Le premier monde des égouts est déjà long à terminer alors je ne vous parle pas de la suite. Il vous faudra faire preuve d'une grande habileté et d'encore plus de précision dans vos manoeuvres si vous désirez atteindre la retraite finale de Robotnik.


Le premier niveau Toxic Caves.

Sinon, de petits stage bonus agrémentent les fins de niveaux ou vous devrez détruire Robotnik dans de mini flippers avec cette fois ci, non pas Sonic mais une vraie bille de flipper virtuel.

Sonic Spinball n'est pas indispensable mais le but de ce jeu fut de diversifier la palette des sentations liées à la série. On s'amuse agréablement avec ce titre même s'il est difficile. A noter la présence d'un mode 4 joueurs !




Dr Robotnik's Mean Bean Machine (novembre 1993 version US)

Voici à nouveau un titre qui tire sur la carte de la marginalité dans l'univers Sonic. Il ne faut pas aller loin pour voir d'ou les développeurs ont tiré l'idée de ce jeu ! Non, ce concept ne sort pas du brillant cerveau de la Sonic Team mais d'un jeu déjà existant au Japon. Je parle évidemment de Puyo Puyo. Dr Robotnik Mean Bean Machine est une adaptation occidentale du jeu de Compile. Exit les personnages de Madô Monogatari, pour laisser place à des têtes connues en occident, à savoir, Sonic & co'.

Histoire

Semblable à Sonic Spinball, ce jeu ne fait pas partie du noyau dur de la série (1,2,3 et Knukles). Ici, il n'est plus question de sauver des animaux mais des petits pois! La nouvelle cible de Robotnik est... Beanville, une ville où réside l'ensemble des petits pois (ou peut-être des haricots, allez savoir?) et qui va être la cible de la nouvelle création de Robotnik : la Mean Bean Streaming Machine. La merveilleuse machine transforme les haricots en robots et notre héros au grand c?ur doit donc la détruire pour pouvoir rendre la liberté aux habitants de Beanville.



Écran titre du jeu, et une scène in game : quelle ressemblance forte avec Puyo Puyo non ? ;)

Ce qui diffère d'un simple Tetris est que là, vous vous battez contre un adversaire même si celui ci reste l'ordinateur dans le mode carrière. Il faut donc rester en vie plus longtemps que lui et non plus faire un certain score pour passer au niveau supérieur. Ainsi vous vous battez contre 13 adversaires en commençant par Arms et en finissant par le fameux Docteur Robotnik. Le but est celui rencontré dans chaque puzzle game. Il faut assembler des formes géométriques pour les faire disparaître. Il faut savoir que vous bénéficiez de coups spéciaux si vous faites des arrangements entre haricots de même couleurs pour influencer la partie de votre adversaire et bloquer son jeu avec un système de malus pour l'écran d'en face.


Comme Puyo Puyo, avant chaque stage un dialogue présente le prochain adversaire.

C'est un jeu agréable en famille ou seul tranquillement chez soi. Dr Robotnik Mean Bean Machine n'existe qu'en Europe et aux Etats Unis et comble la place Puyo Puyo qui n'existe qu'au Japon.


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