La guerre des consoles était un spectacle exaltant, surtout au début des années 90 où le marché se partageait entre deux figures incontournables du jeu vidéo : Sega et Nintendo.
On peut également ajouter NEC, qui avec sa PC Engine, s'est idéalement positionné sur le marché japonais (la console fut distribuée aux USA -et même en France par Sodipeng-, mais de manière plus confidentielle) supplantant d'ailleurs la Mega Drive.
Tout le monde connaît le dénouement de ces affrontements passés. NEC s'est retiré du jeu vidéo depuis le cuisant échec de sa PC-FX, Sega n'existe plus en tant que constructeur depuis l'arrêt de la Dreamcast en 2001 et Nintendo perd des parts de marché sur chaque génération de consoles de salon. Inutile de refaire l'histoire et mettons de côté la mauvaise foi caractéristique d'une période révolue - tout du moins le temps de ce dossier, dont le but est de présenter et comparer ces machines mythiques. D'ailleurs, objectivité mise à part, elles ont accompagné l'âge d'or du jeu vidéo, disons-le clairement !
Ce petit sujet aurait pu inclure la Neo Geo d'SNK, mais cet ovni, complètement improbable dans l'univers des consoles de salon 16-Bits, ne joue pas vraiment dans la même cour. :p
Avant de comparer, il faut tout de même connaître les parties considérées. C'est pourquoi je vous propose une présentation succincte des protagonistes de l'affaire'pas de fiches techniques piochées sur le net, mais juste un petit texte home made qui permet de situer chaque machine.
Console de NEC sortie en 1987. Elle a donc été la première à s'être illustrée dans la course aux 16-Bits (la console étant techniquement à cheval entre 8 et 16-Bits). Elle utilise d'ailleurs un format de cartes particulier, inventé par Hudson, les HuCards. La PC Engine a connu une extension CD, le CD-Rom², sur la fin de l'année 1988. Ce support a vraiment été exploité par les développeurs, permettant à la console de NEC de rester dans la course jusqu'à la fin du règne des 16-Bits. Pour pallier ses lacunes techniques par rapport à la concurrence, NEC a proposé en 1990 la Supergrafx. Cette « PC Engine boostée » 100% rétro compatible reste un échec pour la société, avec seulement cinq jeux dédiés. Néanmoins les extensions CD-Rom², Super CD-Rom² et Arcade Card se sont révélées payantes. Cette console a principalement reçu l'appui d'Hudson Soft, mais également d'éditeurs tiers/développeurs tels que Taito, Naxat, Namcot, Konami, Nihon Telenet, Nihon Falcom'bref, des noms absolument incontournables sur la période considérée.
Estimation du nombre de jeux :Je n'ose la présenter puisqu'elle est l'objet du site. Tout le monde la connaît, pour sur !
Elle est sortie en 1988 avec un line up pour le moins décevant au Japon (Space Harrier II et Super Thunderblade). C'est d'ailleurs aux USA et en Europe que SEGA s'est illustré en s'octroyant une part non négligeable du marché, sans parler de la Master System, relativement bien implantée par chez nous. La Mega Drive s'est également pourvue d'une extension CD en la présence du Mega/Sega CD, néanmoins la politique visant à promouvoir ce support n'a pas été suffisamment soutenue pour que le parc de jeux rattrape celui de la console de NEC.
L'aura de la console est telle aux USA qu'une Genesis 3 y est sortie en 1997.
Bien évidemment, la Mega Drive a reçu le soutien logiciel de Sega, mais également de Nihon Telenet/Wolf Team/LaserSoft, TecnoSoft, Treasure, Masaya ou encore des jeux édités par Electronic Arts, Virgin'en Occident.
Comment lutter contre une console aussi puissante ? Sortie sur la fin de l'année 1990, la Super Famicom/Super Nintendo s'est présentée comme la relève directe de la Famicom/Nes, succès colossal au Japon et dans le reste du monde... NEC et SEGA ont fait de leur mieux face à ce rouleau compresseur, capable d'afficher des effets de distorsion à gogo et supportant un Mode 7 en ayant fait baver plus d'un à l'époque (premières vidéo de Super Castlevania IV, F-Zero, Super Aleste...).
Cette console fut assez increvable, en témoigne la sortie des derniers jeux commerciaux en 2000. Malgré quelques projets allant dans ce sens, la console n'a pas eu d'extension CD, ce qui ne l'empêche pas d'être celle qui compte le plus grand nombre de titres, au Japon tout du moins. Sa logithèque se compose de nombreux jeux Nintendo, mais également Squaresoft, Enix, Atlus, Konami, Capcom, Natsume et j'en passe !
Ce qu'il y a de bien avec ces supports, c'est qu'ils proposent tous quelque chose de singulier, que l'on ne retrouve pas ailleurs. Inutile d'opposer plus longtemps ces machines, et profitons gaiement des musiques incomparables des jeux NEC CD, du mode 7 de la SFC/Snes ou encore des sonorités métallisées de la Mega Drive, propulsant des jeux comme ThunderForce ou Bare Knucke/Streets of Rage au sommet de la gloire. =)